Je vous épargne les voeux...
Quand j'ai vécu en ville, à proximité des boutiques, que ce soit à Liège, Bruxelles ou au Portugal, finalement pas plus de trois ans sur ma vie, j'ai toujours été raisonnable.
Je pouvais passer devant chez H&M sans pousser la porte. Ou pire, la pousser et ressortir sans sac rouge et blanc à la main!
Je pouvais donner rendez-vous à une amie dans un centre commercial juste pour aller boire un verre ou traverser une rue commerçante sur le chemin des cours sans ressentir l'attraction caractéristique des vitrines.
Les magasins étaient là. Comme faisant partie du décor, du quotidien.
Depuis que je suis de retour à la campagne, tout est différent.
Chaque virée en ville est source de dégainage répété de carte bancaire, d'achats déraisonnés... Parce que 'il faut en profiter tant qu'on est là'...
En gros, je crois que c'est un peu comme avec toutes les privations... volontaires ou non...
Si j'ai du gâteau au chocolat dans le four tous les mercredi, mes fils se contenteront d'un morceau ou deux.
Si je n'en fais que les jours d'anniversaires, ils vont m'engloutir un kilo de gâteau en trois minutes et sans les mains et par la même occas', se taper une indigestion de la mort.
Si la vie prive un homme de sorties et d'alcool, il ne boira peut-être plus que deux fois par an, mais ces deux fois-là, il finira dans un coma profond, après avoir -pas forcément dans l'ordre- rasé la moitié de son crâne, afonné une bouteille de whisky, embrassé votre frère, montré son cul, vomi ses tripes sur le tapis du salon.
La privation induit la frustration.
Et la frustration promet toujours une réaction explosive...
Avec l'arrivée des soldes, et d'une virée de folie à Anvers aujourd'hui même, je me demande comment je vais gérer ça.
En tout cas, mieux que mon homme a géré son réveillon!
Bonne année les filles!
Ne vous privez pas trop...